Une Smartcity est une ville utilisant les technologies de l’information et de la communication pour améliorer la qualité des services urbains, réduire leur coût et leur impact environnemental. Elle est notamment caractérisée par quatre éléments.
Des infrastructures communicantes
Les habitations s’interconnectent entre elles mais également avec les habitants, le quartier et la ville au sens large pour construire un écosystème adaptatif. La connectivité de ces bâtiments permet de mettre en œuvre : l’amélioration de la performance énergétique, une sécurité renforcée, l’anticipation des besoins de rénovation ainsi qu’une meilleure connaissance des flux et des usages.
Des collectivités participatives et proactives
Les collectivités s’ouvrent pour donner la parole aux citoyens, leur conférer davantage de pouvoir, allant du simple signalement de problèmes à la participation aux décisions des élus, en passant par l’accès simplifié aux services de la ville, ou l’entraide entre habitants. Ce nouveau management de la ville, couplé à une vision globale en temps réel, permet aux collectivités d’avoir une meilleure visibilité et facilite la priorisation, la prise de décision et l’action ciblée.
Une mobilité optimisée
En réponse au problème d’urbanisation importante les enjeux-clés pour la mobilité urbaine sont de fluidifier les déplacements, faciliter l’orientation dans la ville, rendre plus accessibles les transports en commun et requalifier les quartiers afin d’améliorer les desserves.
Des villes conscientes de leur environnement
Qu’il s’agisse d’éclairage intelligent, de collecte de déchets repensée, de gestion énergétique de protection de l’eau ou de l’air : les villes se dotent d’outils pour piloter, réutiliser, optimiser les ressources vitales.
Enfin, l’enjeu principal est transverse : mettre l’humain au cœur la démarche. Une ville connectée et intelligente ne doit pas être technocentrée, mais accessible, proche des besoins et usages de ses citoyens. Les collectivités tentent trop souvent de trouver des solutions « clé en main » et « brique par brique ». Elles n’existent pas, car chaque territoire, avec ses spécificités et son organisation, est unique. Chaque problématique est interdépendante. Les bonnes actions et les meilleures procédures se décident de manière incrémentale, par l’expérimentation.
De fait, les expériences réussies montrent que les collectivités doivent avant tout se doter des outils et des équipes internes pour créer, expérimenter et faire vivre des outils numériques qui leur sont propres. C’est par cette appropriation du numérique comme un outil accessible, transverse, qui facilite la relation entre le citoyen et l’administration qu’une collectivité devient réellement « smart ».
Rémi Voluer, Président du Groupe Phelen et de l’agence digitale Seyes, délégué outremer CINOV Numérique